Vernissage le vendredi 19 juillet 2019 à partir de 18h. Exposition du 16 juillet au 7 septembre 2019.
Interview
Pouvez-vous nous dire ce qu’est la série ReCompA?
Tout d’abord ReCompA signifie «Paysages à Recomposer»…chacune de mes créations photographiques représentent des instants paysagés capturés, archivés puis remaniés.
Une somme de visuel architectural, environnemental, se recompose par fusion graphique entre plusieurs photographies tel les premiers photomenteurs des années 30.
Comment en êtes-vous arrivé à créer cette série de photographies?
Je parcourais les paysages avec l’oeil du prospecteur foncier…munie de mon appareil photo, de ma carte mentale des terrains à envisager …sur l’arc alpin. Au fur et à mesure de mes parcours quotidiens, ces lieux à bâtir sont devenues des sites à recréer.
Mes prospections se sont transformée en explorations photographiques… Je suis devenu par une reconversion subtile des pays, villes et campagnes traversées: Le RecomposeuR.
Comment travaillez-vous vos images?
Je propose un voyage à la redécouverte de paysages où s’entrechoquent des espaces urbains et naturels, des environnements proches et lointains.
Tel un chercheur dans son laboratoire, je manipule, assemble, fusionne des molécules numériques pour trouver la bonne réaction… ainsi des particules paysagères se révèlent en une surréalité.
L’expérience de la forme s’élabore par une rencontre fortuite d’un lieu exploré …l’émotion d’un souvenir recherché …le rêve d’un paysage retrouvé.
L’alchimie s’opère et apparaît une nouvelle vision… entre réalité et fiction, une combinaison infinie de possibles se recompose.
Le mot du curateur
Stéphane Stribick a cela de perturbant, qu'il transgresse les lois de la photographie sans même s'en soucier. Par ses superpositions de photographies, la fusion obtenue chahute l'oeil et nous invite à parcourir plus à fond chaque composition. Certaines d'entre elles laissent percevoir tout un imaginaire, lorsque d'autres nous invite à la croisée des genres: Architectures et natures s'épousent dans une parfaite cohésion de l'espace. Les subtilités obtenues laissent à l'observateur une très grande place au rêve et à l'imaginaire. Je vous invite à plonger dans ces images recomposées, vous en reviendrez transi.
Stéphan Lamielle
