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Polaroid… comme un outil pour confronter notre réalité ; Unique et calme, le négatif du maelstrom d’instants calculés qui nous sont quotidiennement et frénétiquement vomis au visage.
Dans cette collection d’histoires courtes, se révèle une réalité incertaine, construite à partir de souvenirs fragmentaires et imaginaires ; une illusion d’une illusion, peut-être.
Polaroid ... Une simplicité qui nous remémore, probablement, la joie durable de l’instantané. Instantané de souvenirs en partie aigres, en partie doux. Déclencheur de larmes ou de sourire, de nostalgie ou de regrets à revoir une image sincère et naïve de ce qui fut.
Bits non In, un peu de résistance au “meta” “insta” et cetera. Pas de hurlement, pas d’effet de manche, juste la lumière qui passe et une certaine complicité duale, à vouloir attraper une illusion pour mieux la faire durer, sans arrière-pensées.
Un lieu vide, absent, un passé presque effacé. Une pièce vide n’a pas de sens, pas d’âme et pas de couleur. Vide, vidé, un lieu garde néanmoins comme un souvenir de ce qui fut. Le bâtiment court sur son erre ; les bruits, les gens, les âmes qui l’ont habité sont toujours là ; un peu moins chaque instant qui passe, mais toujours là quand même. L’horizon à l’envers ; les murs exsudent le bruit des machines, les bureaux l’écho lointain de conversations téléphoniques. Disquettes et balai, un Polaroid, une burette d’huile, posters et moquette tâchée, un escabeau et une pince crocodile. Une pharmacie vide, un mur bleu ciel et des rideaux propres. Du carrelage souillé d’huile de vidange, le vide béant laissé par une machine disparue, un ascenseur vert, un escalier jaune, une cuisine orange et brune.
Des bureaux avec un air de “comme chez-moi” attendrissants et beiges ; double hauteur, des halles aux murs blancs prêts pour un dernier chargement qui ne viendra plus. Avant la fin, avant cette fin, un dernier tour, une dernière danse ?
La pièce avec la bande bleue au mur a dans un coin une échelle menant à une pièce secrète. Ce body et ces talons hauts sont exactement ce qu’il faut pour l’explorer. La pièce avec la bande bleue au mur a...
Cherchez une pièce avec une grande bande verte sur le mur. Suivez-la jusqu’à une cuisine façon 70’s. Vous pouvez m’attendre ici, vous trouverez la chaise très confortable. Cherchez une pièce avec une grande...
Au sommet de l’escalier, juste avant une porte condamnée, c’est là que tomberont les derniers rayons du soleil. Tourne-toi ver le noyer, tu verras la plage au loin. Au sommet de l’escalier, juste avant...
Alanna se trouve au fond d’un garage sous-terrain, sous une rangée de néons, à côté d’un radiateur. “Quand on danse, si l’envol n’est pas possible, le combat reste envisageable.” Alanna se trouve au fond d’un garage...
Dans la cour de cette usine, une chaise de cuisine abandonnée. Par hasard, juste de la couleur allant avec cette robe Versace retrouvée au grenier, par hasard, uniquement de la couleur allant avec le teint jamaïcain de Racquel. Dans la cour de cette usine, une...
Jeudi, séance en studio pour étoffer le portfolio d’un modèle. Grande, blonde, élancée ; l’archétype du modèle russe. Préparation... à l’aurore, le sécateur à la main, je plonge dans une jachère fleurie et coupe, coupe le cou de fleurs sauvages et magnifiques. Un peu plus tard, un sous-bois perd quelques graminées et des arbustes un peu de leurs feuillages.
Mirabelle, aka Anna, un bouquet de fleurs, presque un fagot, dans les bras, gigote un peu, les yeux plissés, un peu mal à l’aise.
- “все хорошо ? “ Tout va bien ?
- “да да; Все идет хорошо!” Oui, oui...
Bien, poursuivons... Alongée sur une Pulka (celle de Lappalainen) un kilomètre de jambes parfaites et un air un peu... concentré. Définitivement pas aussi à l’aise que ça. Check-list... la température est parfaite, le décor ad hoc, les habits, coiffure, maquillage comme discuté. Bon, c’est peut-être un jour sans.
Voilà, terminé ! À ces mots, Anna soudainement se lève, me transperce d’un regard bleu flamboyant (® archétypes féminins russes) ; s’empare de l’énorme bouquet de fleurs et de feuillage et le jette violemment à l’autre bout du studio.
“I don’t like flowers !!!”
Malgré une longue fréquentation desdits archétypes, je suis quand même un peu surpris par cet éclat. Jusqu’au moment où, suivant son regard, je m’aperçois que le fond blanc est maintenant jonché d’insectes. Chitine et dards et g riffes, rampants et volants, et probablement repus. C’est cet épisode qui m’a inspiré cette série.
Lumineux ou pas, on admet que la différence entre ombres et lumières est évidente, indiscutable. Pourtant, on trouve de la lumière au bout de la nuit et de l’ombre sous le soleil de midi. La réalité n’est pas aussi absolue qu’on le voudrait, pour qui sait regarder au travers des interstices. Douter la réalité convenue, rêver d’ombres et de soie, de regards troublants, de feuilles mortes ; de fleurs mal aimées.
Le repos de l’ange. Portrait d’Anna aux fleurs des champs. Le repos de l’ange. Portrait d’Anna...
Fougères et fleurs des prés. Portrait d’Anna prosternée. Fougères et fleurs des prés. Portrait...
Portrait monochrome de Maria Olga, lingerie et fleurs des prés. Portrait monochrome de Maria Olga,...
Mi-sorcière mi-ange, Portrait monochrome d’Anastasia, lingerie et épis de blé. Mi-sorcière mi-ange, Portrait...
Mi-sorcière mi-ange, Portrait monochrome d’Anastasia, lingerie et épis de blé. Mi-sorcière mi-ange, Portrait...
Au-dessous de mon atelier gisait un four industriel abandonné. J’y ai laissé les fleurs utilisées l’année passée à sécher.
L’étage où se trouve le four est plutôt curieux, on n’y accède que par un escalier discret se trouvant à l’étage supérieur.
Un entre-deux caverneux aux murs pochés, ses hautes fenêtres aux vitres jaunies peinant à laisser passer la lumière du jour.
Y règne ce silence particulier qui baigne les industries désertées. Un silence dérangeant qui ne devrait pas être.
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Qu’est-ce qui est et qu’est-ce qui n’est pas, une industrie silencieuse, c'est comme être confronté à sa mortalité.
Un jour arriva où je rouvris la porte du four. Paille et pétales à foison, et là, parmi les graines, surprises, l'une d'elle avait germé, peau et sourire avec une grande envie de découvrir le monde. Le printemps dans une boîte d'acier.
Katia, émergeant des bouqets séchés et des feuilles mortes. Les chaussettes rose ? Indice: malice et joie. Katia, émergeant des bouqets séchés...
Katia, en femme fatale, boléro couture et porte-jarretelle, après tout, peu importe que le bouquet soit de l’année passée, c’est l’intention qui compte probablement... Katia, en femme fatale, boléro...
Dans la pièce adjacente à celle contenant le four, un rai de soleil. Les murs sont marqués par des lustres d’activité industrielle. Vêtue de transparence, Katia pense au crépuscule. Dans la pièce adjacente à celle...
Béton et hautes fenêtres. Katia espère les derniers rayons de soleil. Béton et hautes fenêtres. Katia...
Une autre pièce industrielle, vide si ce n'est les traces de peintures au mur. Cryptique Katia, probablement l'effet des chaussettes roses. Une autre pièce industrielle, vide si...
Une fleur coupée est une fleur morte ; un brin de beauté plutôt tragique si on veut bien y penser.
Coupées, ou plutôt fauchées dans les champs et les forêts avoisinant ma maison, les fleurs utilisées dans le projet “Je n’aime pas les fleurs”, après usage, ont été stockées au sec, dans un ancien four à peinture.
De la fleur à la graine, et de la graine à la fleur, cette brève série célèbre notre persistance et l’incertaine beauté des choses passées qu’on ne veut abandonner.
Une allégorie du temps qui passe. Des bouquets volants, la lumière d’un jour pluvieux, une porte verte et Cristina comme un effigie de féminité. Une allégorie du temps qui passe. Des...
Un bouquet comme une arme, Mélanie bandée dans une robe Léger première époque. Comme un regret qu’on est impatient d’oublier. Un bouquet comme une arme, Mélanie...
L’ennui d’un jour de pluie. “Ces talons prennent l’eau, autant rester à l’abri.” Séphora a parlé. Il me reste des feuilles anciennes, une robe Versace à ta taille et une place vers la fenêtre. L’ennui d’un jour de pluie. “Ces...